mardi 17 août 2010

278 : lundi 16 août 2010

C'était programmer face à un mur et chercher la solution sur le web, chercher et trouver autre chose, de proche mais pas tout à fait ça mais intéressant, puis trouver autre chose encore de pas du tout ça mais très intéressant. Finalement consulter ses mails, lire l’actualité, et chercher encore.


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Les machines à faire exister le monde comprennent une sauvegarde qui conserve l’image de tous les éléments du monde et de tous les rapports qu’ils eurent entre eux depuis qu’on les mémorise par ce moyen. Au fur et à mesure que l’existence du monde se prolonge et qu’elle se complexifie, de plus en plus de données, de connexions et d’images doivent en être conservées, de telle sorte que les volumes de stockage des sauvegardes nécessitèrent des bâtiments de plus en plus volumineux, bien plus vastes que les machines à faire exister le monde à proprement parler. Comme on multiplia les précautions vis-à-vis de ces sauvegardes, en les multipliant elles-mêmes, en dédoublant puis en quadruplant chacune d’entre elles, puis en dédoublant et en quadruplant chaque double puis quadruple sauvegarde, les sauvegardes prirent progressivement plus de place dans le monde que tout autre activité qui s’y déroulait, au péril de l’invisibilité nécessaire à l’ensemble du dispositif machinal à faire exister le monde. On connaissait les capacités de l’appareillage technologique à fonctionner à distance et on maîtrisait les moyens d’implanter ailleurs les images exactes et complètes qu’on avait enregistrées. Il suffisait désormais de trouver un nouvel emplacement pour y placer le monde moins à l’étroit.