mardi 31 juillet 2012

949 : lundi 30 juillet 2012


S’il en était vraiment ainsi, la plupart des adultes (n’ayant pas effectué de réelle construction de savoir) seraient illettrés, incultes et irraisonnés. Qu’en pensez-vous ? Il reste encore de ceux-là…

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Elle n'avait pas prévu l'épuisement de l'âme. Du corps en bout de course, du cœur en panne. Agnès s'enfuit au vent, se perd en larmes, fondue dans l'écume qui se fracasse contre les falaises.

lundi 30 juillet 2012

948 : dimanche 29 juillet 2012


Il aimait la regarder de dos. Habillée ou nue, il aimait suivre la lumière le long de sa colonne vertébrale, ou en deviner la cambrure. S'agripper à ses hanches et promener ses mains, imaginer des chemins sous sa robe assez tenue pour dessiner ses formes, assez ample pour rêver.

samedi 28 juillet 2012

947 : vendredi 27 juillet 2012


Lorsque les Silencieux s’enferment chez eux, on croit toujours qu’ils vont se taire.

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Les mots s'envolent. L'instant se fige. Du creux de la falaise, un cri s'étire et résonne jusqu'aux mouettes. Extase ou horreur, l'écho en déchoit le sens, ébloui par le jour, amnésié de soleil.

vendredi 27 juillet 2012

946 : jeudi 26 juillet 2012


L'herbe. Ses pas l'avaient conduit jusqu'à ce bord de route. Visage face contre terre. L'herbe c'était planté sur ce visage, sur ce corps figé-là. De côté, des tiges d'herbe creusaient cette peau étalée-là sur ce sol. Regard en arrière alors, un petit tas d'herbe resté sur la route, abandonné-là, de passage.

jeudi 26 juillet 2012

945 : mercredi 25 juillet 2012

 Quant aux Entéléchiques, on ne leur a jamais demandé leur avis sur rien et ils s’en sont jusqu’à présent fort bien passé.

mercredi 25 juillet 2012

944 : mardi 24 juillet 2012


À côté d'elle, un corps lourd sur un banc. Perdu, barbu, à l'odeur de barbecue brûlé. Elle s'occupe à ne pas le regarder et un torticolis la guette à force de fixer devant elle. Si elle tournait la tête, elle saurait. Qu'il a les yeux verts, une bouche fine et charnue à la fois, des mains fines et tremblantes. Elle aurait sans doute envie d'attenter ces spasmes en les prenant dans les siennes, s'attarderait sur les lèvres encadrée de poils de trois jours et de perdait définitivement dans la prairie de son regard. C'est  compliqué, de fixer ainsi la droiture du néant.

mardi 24 juillet 2012

943 : lundi 23 juillet 2012


Les Uchroniens ont des douleurs d’estomac chroniques qu’ils attribuent à une mauvaise gestion des dates de péremption de leurs mondes parallèles.

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Cette belle histoire peut fonctionner sans réseau et dans un pays où faire les poubelles est interdit : 31 550. Pas si mal.

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Agnès découvre le sens de l'absence. Celle de savoir qu'au loin une présence veille et que les pensées se rejoignent quand elles peuvent, que les jours creusent les heures mais rapprochent du dénouement. Cette absence n'est pas un désert, elle est réciproque et en déchirement bienheureux. Les corps s'attendent, les âmes se parlent, les cœurs sont presque en joie du manque. Car s'il n'y avait rien, alors ce serait terminé. Savoir que l'autre est là, porter en soi son image jusqu'au au creux de ses rétines, marquer d'une croix le jour tant attendu... C'est être aimant et aimé, enfin, c'est vivre.

lundi 23 juillet 2012

942 : dimanche 22 juillet 2012


La peinture s'écaillait en larges pans, le bordeaux s'oubliant en brun puis gris sale de poussière. Les fuites se rappelaient aux mémoires grâce à leurs traces glissant le mur, et on devinait le jour par delà les fenêtres opaques de crasses. Des années de négligences avaient passées, les lieux s'étaient enfoncés dans la tristesse de l'oubli.

dimanche 22 juillet 2012

941 : samedi 21 juillet 2012

Ne bousculez personne, conseillent les Attentifs, il pourrait y en avoir d’autres cachés derrière.

samedi 21 juillet 2012

940 : vendredi 20 juillet 2012


Allers-retours Ce building, ultra moderne, a été construit entièrement en plexiglas et en béton armé. Il était censé abriter des bureaux et des espaces de réunions pour de grandes entreprises, mais il se trouve que l'architecte est devenu fou; il a conçu une œuvre d'art, une pièce de mobilier urbain vraiment unique en son genre. Car cet immense édifice ne contient, en réalité, que des étages vides et des ascenseurs.

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Ses cheveux passent par dessus ses genoux et glissent au sol. Elle bascule lentement, le front contre les carreaux rouges foncés et vieux et froids. La lumière est éteinte, celle du dehors se laisse entre-apercevoir par dessous la porte et butte contre les joints noirs et les creux du temps. Trop de cheveux, trop de pensées qui tourbillonnent. Elle laisse ses bras tendu contre elle et ses mains dos au carrelage, en abandon, les genoux sous elle, les pieds contre les fesses et les seins contre les cuisses, dans le noir en fœtus à quasi s'endormir. 

vendredi 20 juillet 2012

939 : jeudi 19 juillet 2012


Quand vient l’hiver, les Enfants de l’Eté se trouvent bêtes comme chou. On leur dit : « vous mordiez au brugnon sucré de vos blanches dents quand le soleil dardait ? Eh bien bouffez du chou maintenant ! ». Alors les Enfants de l’Eté sont bien embêtés et font de mauvais chou bon pot : ils font des vents, se chouchoutent, mettent leur bonne humeur en bocal et méprisent en grelottant un peu quand même, la mesquine bestiole et ses petites manières.

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L'échappée : Le beffroi s’échappait du toit de l’opéra. Tu ne fais que passer en pleine après-midi, je le remarque, il avance. La rue est étonnamment vide, d’elle se dégage cette fumée que tu recraches, il ne se presse pas, le pas passe au travers de ces passages répétés dans cette ville, sous ce ciel bleu, face à ce vent froid, toujours. Évite de croiser d’autres regards de pas qui se mélangent au pavé et la ville vous pénètre toujours un peu plus. Tu décides de le suivre, je le suis, il suit cette rue, droit devant, de son regard qui vous parcourt alors, il déambule d’un pas toujours plus cadencé vers la place, vers l’endroit où tous se posent à un moment donné au fur et à mesure que la journée s’étend, longue, en cette pleine après-midi, sa démarche s’étend de rues en rue, son allure l’emmène toujours plus loin dans la ville, au milieu de ces immeubles hauts qui vous entourent et on vous observe, encore. De dos, vous poursuivez, il poursuit, je le talonne. Ne te retourne pas. 

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Marc se rassure en humant les roses. Elles sont si blanches, leur feuilles virant de rouilles, et ce parfum persistant qui flotte dans le jardin.

jeudi 19 juillet 2012

938 : mercredi 18 juillet 2012


Le commissaire Durieux aurait été bien embêté si les raisons de son acharnement concernant l'immeuble du "36 rue" s'était fait connaître. Raids Hadopi, contrôle de normativité des gouttières, soupçons de trafics d'aiguilles à tricoter, il ne savait plus qu'inventer. La vérité, c'était qu'il avait désespérément chaviré dans les mollets de la veuve Mollard, une belle de 55 ans charpentée comme il aimait, et avec le caractère qui allait bien avec. Il aimait à trouver des excuses pour la croiser, lui adresser la parole, la simple idée de la convoquer pour un interrogatoire dressaient ses poils de nuque dans un frisson d'expectative quasi orgasmique.

mercredi 18 juillet 2012

937 : mardi 17 juillet 2012


Combien de temps, où et comment les Aperçus ont-ils vécu, nul ne le sait. Les derniers à les avoir entrevus sont morts depuis longtemps, et ceux qui se souvinrent de ses heureux témoins sont eux-mêmes tombés dans l’oubli il y a déjà bien des lustres. Et pourtant, il y a fort à parier – ce qui n’engage à rien, que les Aperçus ne s'en étaient pas pour autant sentis plus légers.

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Elle essaye de fuir ce bourdonnement incessant, en vain. Sur ses talons, juste derrière elle, le babil de sa belle-mère la poursuit. C'est une torture sans virgules ni respiration, et elle sent son esprit aspiré pour l'inconséquence des mots, par l'inexistence du silence et l'impossibilité de la faire taire. Enfin elle arrête de marché, se retourne et fixe sa belle-mère. Une gêne s'installe, tant pis. L’inconfort est rarement bavard.

mardi 17 juillet 2012

936 : lundi 16 juillet 2012

Très vrai, car le roman est issu du peuple. Oh, c’est Moorea : combien de facettes a cette idée ? Merci, Pierre (Corneille). Un point, c’est tout Ah… Ces androgynes qui flirtent avec le dictionnaire, désespèrent-ils de feuilleter ce beau volume ?

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Au premier abord on ne distinguait pas bien vraiment ce que c'était, on aurait simplement dit un modèle en costume traditionnel – comme dans une quelconque vitrine, un beau mannequin de cire aux courbes saillantes et aux formes bien dessinées. C'est que ce qu'on en discernait était la forme, et non la fonction. Dès que les spectateurs ont pris leurs sièges (avec, comme bien souvent, de nombreux badauds et curieux qui s'amassent, autour, amusés ou intrigués) la lumière s'éteint. Par un jeu d'interrupteurs sur le tableau de bord, l'homme en haut de forme et costume noir officie aux commandes, et, en même temps que les orgues mécaniques, le manège se met en place. Alors les bras de l'automate commencent de se mouvoir d'abord doucement, puis se déplacent et s'élancent en une sorte de danse, dont les mouvements saccadés se succèdent en un jeu d'arabesques parfaitement exécutées. Tour à tour, dans ses cadences toutes de régularité, la figure de cire s'avance ; son visage se penche, se tourne, s'incline à nouveau vers l'épaule, vers le bas, puis, la main au menton, l'automate sursaute, cesse un temps, et se fige, face à un public enchanté, et ravi. Et puis reprend...

lundi 16 juillet 2012

935 : dimanche 15 juillet 2012


Si les Ruminés portent toujours la main en visière, c’est parce qu’ils reviennent de loin.

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Joseph état accoudé à son bar et songeait à le voisine du dessus. Il n'osait y penser consciemment, après tout son époux était un client régulier, un ami même. Mais, lorsque les lieux était calme et qu'une lumière particulière passait jusqu'à la salle, troublant la vitre de ses rayons doré, il aimait à vagabonder et à songer. Il y avait alors comme une odeur de rose et des idées dégringolant des collines verdoyantes, l'écho d'un rire insouciant. Il oubliait ensuite et se remettait consciemment à vaquer, un sourire particulier sur son visage.

dimanche 15 juillet 2012

934 : samedi 14 juillet 2012


L'air tremblait. La lumière polluée filtrait avec difficulté, se glissant péniblement le long des murs défraichis des immeubles. Accrochée tant bien que mal à son volant, Audrey peinait à garder la route. Il y avait quelque chose de tristement comique à la regarder s'évertuer à poursuivre son cap, comme si la possibilité  qu'elle atteigne sa destination  un jour pouvait exister, comme si elle pouvait s'affranchir de ses propres cercles dont elle arpentait les labyrinthes en constance.

samedi 14 juillet 2012

933 : vendredi 13 juillet 2012

Toutes les veilles de fête nationale les Boulaingrains enterrent encore une fois leur vieille vie noyée d’apatrides. Et de tarentelles échevelées en gourdes d’hydromels ils oublient ils oublient, ô viols barbares, ô Barbarades lointaines, d’où que c’est y qu’ils viennent.

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Agrippée au volant, Audrey vit chaque virage comme si c'était le dernier. La voiture cahote, s'emballe, refuse de tourner. Avec une direction assistée inexistante, Audrey doit se lancer de tout son poid pour faire virer l'engin dans cette course folle à travers la vieille ville.

vendredi 13 juillet 2012

932 : jeudi 12 juillet 2012


Marcher. Sur cette herbe encore haute, la pluie venait de cesser, d'elle se dégageait une sensation étouffée d'humidité douce qui pénètre la peau molle et blanche que j'observe à présent.

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Sa main timide s'avance. Elle crève l'ombre et sort vers la lumière. Peau blanche, doigts légers. Une grâce quasi bénie appelant aux larmes. La salle entière s’unit en un regard, un seul, tandis que son archet vibre les cordes et appelle au sens, le son au vent, la mémoire en frisson de ces sentiments enfouis qui revivent d'intensité. Il fallait beaucoup d'obscurité pour que cet éblouissement soit.

jeudi 12 juillet 2012

931 : mercredi 11 juillet 2012


Les Prédateurs ne sont pas prêteurs. C’est là leur moindre défaut.

mardi 10 juillet 2012

930 : lundi 9 juillet 2012


Mais où se cache donc ce qui reste de secrets aux Transparents ?

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Plutôt que de vivre ces contes de fées, il vaut bien mieux les lire : on travaille encore pour l’argent, de nos jours et oui, c’est l’Ordre moral, comme à la fin du XIXe siècle. Et si nous appelions les salles d’attente "les antichambres du destin" ? Cela nous aiderait à patienter…

dimanche 8 juillet 2012

929 : samedi 7 juillet 2012


Il n’y a qu’une seule saison chez les Ingénieurs. Lorsqu’on leur demande pourquoi elle porte alors le nom de saison, ils vous répondent que c’est sans doute parce qu’autrefois il y en avait d’autres. Il semblerait d’ailleurs absurde à tout Ingénieur qui se respecte d’imaginer le contraire : qu’une interminable et abondante pluie de grenouilles mortes ait été de tout temps le seul tribut qui leur soit venu du ciel.

samedi 7 juillet 2012

928 : vendredi 6 juillet 2012


Du sang sur la neige. C’était la première chose qu’on voyait en arrivant sur place. Pour tout dire, on ne voyait que ça. Une grande tache rouge sur une étendue blanche miroitant sous le soleil de midi. Pas une empreinte de pas dans un rayon de plusieurs kilomètres. Et cette nausée persistante qui revenait sans cesse. Tout à coup, elle ressentit un froid glacial pénétrer sa peau, envahir sa chair, se répandre par vagues jusque dans ses os, après avoir traversé ses nerfs en décharges électriques.

vendredi 6 juillet 2012

927 : jeudi 5 juillet 2012


Ton Visage est en attente, vous parcourez les lieux, à la recherche de… Postés, dans ce métro, ça circule, encore, on lit, de cette recherche du temps perdu, ça feuillette, ça se pose, le regard va-et-vient et il se souvient, tu te souviens… Ça entre, face à face, aucun regard ne se croise, nous passons à travers la ville, interrompus de manière régulière par ce signal sonore qui annonce la sortie vers une de ces bouches grandes qui vous engouffre, à chaque fois ces appels se font plus pressants, passants pressés vous entrez, vous sortez, vous parcourez ces couloirs vastes, étendue des rues où se transportent les regards toujours plus vides, toujours plus grouillants, débordants de chaque côté, soufflés par l’air de ces corps se transportant assez rapidement, vous remplissez cette surface enflée d’ennui vers cette masse de pieds, de bras boursouflant l’espace, votre agitation rebondit d’une station à l’autre et le départ se fait attendre, alors vous sortez et disparaissez dans l’un de ces couloirs où l’échappée serait possible…

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Les Enterriens peuvent rester 67 minutes sans respirer, 232 jours sans manger et sans boire, 72 heures sans bouger et une année entière sans se plaindre. Mais généralement, ils n’en font rien.

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Il est alerté par le bruissement des feuilles. Un murmure qui s'élève, un craquement de brindille. Caché derrière un tronc allongé et couvert de mousse, il regarde les ombres danser au travers des arbres. On le cherche, en espiègle, on tâtonne à trouver, pour laisser un peu encore l'enfance s'égailler.

jeudi 5 juillet 2012

926 : mercredi 4 juillet 2012


On dit facilement d'elle qu'elle "a un grain". Je préfère voir Cécile  comme une fleur au vent qui aurait oublié ses attaches. Sans racines, sans contrainte ni épines. Insaisissable...

mercredi 4 juillet 2012

925 : mardi 3 juillet 2012


Les Kiss-Kiss adhèrent avec fulgurance à toute apparition. Le subliminal, le suggestif et l’implicite émoustillent leurs papilles plus que tout autre met. Ils vous transforment en moins de temps qu’il n’en faut pour embrasser un bonheur éphémère, un soupçon allusif en gratin dauphinois.

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Il avançait à petit pas sur le trottoir, évitant avec soin les bacs de fleurs et autres obstacles. Le soleil peinait derrière les nuages. Ses rayons contrariés par le vent oubliaient la chaleur, dardant son dos de frissons en fin de jour.

mardi 3 juillet 2012

924 : lundi 2 juillet 2012


A dire "bonjour" et "à bientôt" (depuis le temps que l’on nivelle par le bas) comment se fait-il que l’on ne soit pas encore parvenu aux confins des abysses ? Troquer la culture "gé" pour la réflexion et la générosité sociale, ça serait bien... Non : il y a dix ans, les ordinateurs portables coûtaient trois fois plus cher qu’aujourd’hui, idem pour les appareils photos et les caméscopes numériques.

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Marie-Josée. Une courte vie : quelques objets. Laissés en vrac dans un petit deux pièces à deux pas de la place de la Victoire. Enfance dorée dans un milieu bourgeois, à Versailles, piano, danse, cours de dessin, s’est même crue artiste un temps avant de se découvrir d’autres ambitions. On la dit jolie, elle se sait attirante et en joue jusqu’à s’y faire prendre un soir de juin dans l’appartement d’un inconnu, quai des Chartrons, où elle était venue faire un casting pour une pub, soi-disant. Elle n’eut pas le temps de boire sa coupe de champagne qu’elle sentit le froid de la lame s’enfonçant dans la chair, la chaleur de son sang quitter son corps. Et sa vie finit comme ça : un soir, les quais, la Garonne qui l’emporta dans ses flots boueux.

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La petite fille blonde entre-ouvrit la porte. Ses cheveux blonds tombaient en cascades sur sa robe bleue, on aurait dit Alice. "Chut, je suis occupée à vivre", dit-elle d'une voix assurée tout en nous enfermant dehors.

lundi 2 juillet 2012

923 : dimanche 1er juillet 2012


Les Abolis ruminent en silence les vieilles lois qu’ils furent, et leurs sourires sépia portent sur les tâches du temps de tendres reflets larmoyants.