mercredi 25 juillet 2012

944 : mardi 24 juillet 2012


À côté d'elle, un corps lourd sur un banc. Perdu, barbu, à l'odeur de barbecue brûlé. Elle s'occupe à ne pas le regarder et un torticolis la guette à force de fixer devant elle. Si elle tournait la tête, elle saurait. Qu'il a les yeux verts, une bouche fine et charnue à la fois, des mains fines et tremblantes. Elle aurait sans doute envie d'attenter ces spasmes en les prenant dans les siennes, s'attarderait sur les lèvres encadrée de poils de trois jours et de perdait définitivement dans la prairie de son regard. C'est  compliqué, de fixer ainsi la droiture du néant.