dimanche 8 août 2010

269 : samedi 7 août 2010

Il fallait que nous partions et il ne voulait pas. J’insistais pour qu’il quitte les lieux avec moi mais il demeurait inflexible et buté, je criai alors et mes paroles se firent violentes. Rien n’y fit. La lumière blanche nous aveuglait, m’aveuglait du moins, nos yeux ne pouvaient que s’entrouvrir, les miens en tout cas, mes paupières clignotaient et tous les contours m’étaient flous. J’aurais voulu fermer les yeux, poser mes mains devant eux et ne rien avoir à faire mais il fallait que nous partions. Non, en fait, j’aurais voulu bien davantage ne plus être là mais lui ne voulait pas partir et il fallait que nous partions. Il m’était interdit de partir en le laissant là, il m’était interdit qu’il reste là. C’est sur moi que reposait la responsabilité de notre évacuation de ce lieu, puisqu’il ne la prenait pas. Peut-être est-ce pour cette raison que c’est moi qui souffrait de la lumière.