jeudi 29 juillet 2010

259 : mercredi 28 juillet 2010

C'était descendre fumer une cigarette, appeler les compagnons d'infortune qui, l'hiver, iraient souffler avec nous dans le froid, ou les profiteurs qui, l'été, resteraient un peu plus longtemps sur le trottoir, au soleil, tirant deux clopes au lieu d'une.

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Il y a un grand aérateur au sommet de la colline. Il est en forme de chapiteau et de tours arrondies, il se gonfle et se dégonfle comme un soufflet, il dilate et rétracte inlassablement ses formes et a pour fonction de maintenir gonflée la colline sur laquelle il repose, pour qu’elle demeure le point culminant de la ville, à la fois le meilleur de tous les points de vue dont on dispose sur la cité et un élément incontournable de son paysage, couronné de son chapiteau et de ses tours qui alternativement enflent et rapetissent. L’air ambiant est aspiré dans le grand poumon et expulsé dans la colline sous lui. La variation de volume du monticule est infime et imperceptible car l’air qui y est introduit est très lentement et régulièrement évacué en contrebas du relief par des canalisations, à la sortie desquels le souffle actionne des turbines au moyen desquelles se déplace le train qui dessert les sommet et base du site.