dimanche 25 juillet 2010

255 : samedi 24 juillet 2010

Dans cette ville on avait gardé, pour nous garder, de nombreuses vierges, aux coins des rues, sur des façades, parfois au centre, mais à vrai dire, là, elles étaient généralement remplacées par des têtes ou bustes de faunes, de dignes hommes, de dieux, ou de gentes dames souriantes et gracieusement décolletées. Certains s'attachaient même à rechercher les manquantes ou à peupler les niches de leurs soeurs récupérées dans le commerce, ou, parfois même, récentes. On s'habituait à elles, on les voyait, elles étaient là, familières, et forts de leur présence, nous pouvions allègrement nous désintéresser de toute notion religieuse.


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Le dessin d’une veine est apparu sur ma tempe, sinueux comme la Seine aux alentours de Paris. Avec des méandres plus nerveux. C’est un bas-relief palpitant sous les doigts, qui a subitement surgi, la veine a gonflé comme on la voit faire d’un instant à l’autre sur les muscles saillants des personnages belliqueux de dessins animés japonais. Chez ces personnages, les veines se dégonflent après la bataille, lorsqu’il sont redevenus calmes et au repos. Je suis calme et la mienne est là pourtant, peut-être faut-il que je m’énerve et que je puise dans mes muscles toute la force dont ils sont capables pour qu’elle disparaisse.