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Ça finissait toujours par une convocation du décor dans son ensemble, livré comme un bloc dans toute sa puissance, face auquel le personnage solitaire et perdu trouvait un mouvement de recul par lequel lui apparaissait le caractère stupéfiant de l’existence du monde et tout aussi soudainement sa propre contingence et la nature hautement improbable, miraculeuse et incompréhensible que tout ceci et lui-même y compris existât plutôt que non, soit ainsi disposé plutôt qu’autrement, soit ici situé plutôt qu’ailleurs et sous ses yeux plutôt que ceux d’un autre qui n’y aurait rien vu d’autre mais dont l’existence à sa place aurait empêché que ce soit lui qui voie ici la même chose qu’un autre. Tout ce réel dont il était ne tenait à rien mais n’en était pas moins le seul à la différence de tous ceux qui n’étaient pas ; et si tout avait été différent, ça n’aurait rien changé mais rien n’aurait été pareil, et que tout ceci revenait au même. L’ensemble s’achevait immanquablement dans ce face-à-face métaphysique et cosmique qu’on devait s’efforcer de faire danser comme dans une ronde tourbillonnante et enlevée, définitive et reproductible.