samedi 22 mai 2010

191 : vendredi 21 mai 2010

Je partirai un peu plus loin de la mer, voir comment sont les villes, et un peu plus loin des villes qui sont loin de la mer, voir comment vivent les gens là-bas, comment c'est là-bas de vivre, si c'est vivre plus loin des centres, ou si on y trouve d'autres centres, et voir si le rivage est un centre, ou si plutôt le plus grand éloignement possible de tout centre. Et là voir si l'on ne préfère pas chercher le centre peut-être ou le fuir plutôt, et se déplacer en conséquence. On peut partout trouver la marge, et partout trouver le cœur, on voudrait construire pour soi des marges et des cœurs, et en décider soi-même pour soi, comme individu souverain, seul maître de ses pensées, de sa vie, de ses fantasmes et désirs. Il faudra bien reconnaître un jour, un troisième jour, qu'il en a largement déjà été décidé pour chacun par delà soi. J'ai alors l'espoir résistant et tout à fait menteur de pouvoir admettre que l'arriération puisse être à mon sujet judicieuse.