jeudi 26 janvier 2012

786 : mercredi 25 janvier 2012

Les Oiseaux de Pascal, qui savent ce qu’ils savent, préfèreraient être assis au volant d’une voiture. Ils se verraient bien, pris dans la fumée des embouteillages, à regarder les Oiseaux de Pascal fendre le ciel. À les envier rageusement, dans la fatigue du matin.

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Ce serait un jour tendre. Le ciel serait d'un bleu sans violence, presque un ciel d'affiche, ou de dessin, juste un peu trop chargé de mauve, un bleu presque pur, mais l'enfant qui l'aurait dessiné aurait maladroitement lancé un coup de crayon, en chemin vers la maison ou l'arbre qu'il voulait tracer, et en le gommant, ce trait, il aurait laissé une trace blanche comme un sillage d'avion – et un petit nuage, léger, effiloché, s'effaçant pour éviter toute remarque, serait venu ce joindre à ce sillage.

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Sa vie se résume à des trains, des longues journées en transit entre un point et un autre. Il n'est chez lui nulle part et tout le monde le pense à son aise ailleurs. Paris, Londres, Amsterdam, Turin... À chaque fois il arrive avec son lot de réponse et sa fatigue des chemins parcourus. Pour les autres, il est une brise, un renouveau. Lui n'attend qu'une chose, pouvoir enfin s'arrêter, quelque part, humer le vent et ne penser à rien. Que personne n'aie d'attente ni besoin de lui, telle serait sa libération...