lundi 16 janvier 2012

776 : dimanche 15 janvier 2012

Les Flaminfouèches naissent un pied scellé dans la tombe. Avec le second, ils se perdent en conjectures pour les uns, en pédicures pour les autres.

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Ce serait un monde en gris doux, une assemblée de nuages, du charbonneux au gris de souriceau, entourant en un demi-cercle un peu désordonné, sans ostentation - une idée de cour – une gracieuse zone, légèrement courbe, qui s'élèverait en lumière blanche, presque en gloire, une transparence.

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Deux yeux ronds se hissent à la lucarne en bois ciselé, au petit toit de tuiles ondulées... Les doigts potelés de Lucas ont eu du mal à arriver jusque-là. Il a fallu éviter Tante Simone aux yeux bleus perçants et grimper sans bruit l'escalier grinçant menant au grenier. Plusieurs fois, il s'est arrêté en retenant sa respiration, imaginant le pire et ne reprenant ses esprits qu'une fois assuré que le train train des adultes continuait sans lui. Enfin au grenier, il du tirer un tabouret vermoulu et se battre contre les toiles d'araignées profusionnant les lieux. Ses doigts s’accrochèrent au chambranle de la fenêtre afin de permettre à ses yeux de voir le jardin et les adultes semant œufs et chocolats en chuchotant entre eux. Lucas repéra, tant qu'il put, tant que ses doigts parvinrent à tenir il mémorisa les bons coins à friandise, avant de lâcher, et de se retrouver les quatre fers en l'air, le dos maculé de poussière mais l'estomac déjà dans l'expectative.

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Il avait dormi sans rêve un peu de temps. La nuit, l’aube nouvelle, puis s’était éveillé sous un soleil rayonnant. Du Sud, un oiseau noir et blanc à grande queue traversa le ciel. En son milieu, il croisa deux colombes qui volaient en sens inverse. La même scène se déroulait simultanément au sol, où, d’Ouest et d’Est, les trajectoires parallèles d’un sanglier et d’un chevreuil se rencontrèrent à deux pas seulement du lieu où Tamel venait de les créer.