Un talus, deux rosiers, une enfilade d'arbres fondus les uns dans les autres... L'air siffle dans ses oreilles tandis qu'il dévale la pente. Sa caisse en bois grince, les roues vacillent mais tiennent, il se penche d'un côté ou de l'autre pour en compenser les faiblesses. Bientôt la pente s'adoucira pour terminer dans une flaque rafraichissante, il se lèvera grisé de sensation et le monde tanguera joyeusement avant qu'il ne remonte pour recommencer, encore, des heures, jusqu'à l'heure du goûter.