vendredi 18 novembre 2011

721 : jeudi 17 novembre 2011

Sans les substances toxiques qu’elles absorbent en grande quantité, et qui seules leur permettent de tenir des propos à peu près cohérents, les Majorettes du désert ne seraient que ce qu’elles sont : des créatures inquiétantes et en constante métamorphose, des buveuses de sang chaud, des mythomanes palilaliques et des pyromanes pathétiques.

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Malgré les gelés de ces derniers jours, l’enfant espérait qu’en des demi-clairières – espaces suffisamment abrités par les hêtres, les chênes ou les sapins, mais bénéficiant tout de même d’une relative clarté l’après midi – il trouverait quelques uns de ces êtres malicieux capables d’apparaître en une nuit et dont la chair si goûteuse pouvait rendre une omelette inoubliable. Jusque là, il n’avait découvert que quelques grosses tâches noires, vestiges d’éphémères coprins. Le chemin qu’il empruntait courrait sur le flanc de cette petite colline qui avait pour nom Le Barret et Tamel avait parcouru la moitié de ce qui était praticable. Au-delà le chemin devenait sentier, puis se perdait dans les taillis de buis et de genévriers.

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C'est une simple lettre qui change tout, entre le pluriel et le singulier elle ne comprend pas comment elle a pu laisser passer cela, comment cette si simple erreur a pu se glisser entre ses doigts. Il s'agissait de son avenir, de ses espoirs... Ce soir il n'en reste rien à cause d'une lettre en trop, d'une adresse quasi parfaite mais inutile. Elle vide le fond de sa bouteille et va chercher l'oubli dans le brouillard des vapeurs et des sens.