Son verre est plein. Elle le fait tourner et regarde en face cet espèce de gros con au rire gras qui pense la flatter avec ses compliments à deux balles. Ses gestes maladroits sont trop sûrs de lui, en ses yeux brillent une lueur d’égoïsme infini d'où naissent les pires horreurs. Un autre jour, elle aurait passé sur ses propres impressions. Elle aurait sourit et incliné de la tête. Elle aurait basculé son corps, ensuite, et écarté les jambes. Aujourd'hui, elle ne peut pas. Elle prétexte une mauvaise excuse et se lève, s'oriente vers le boudoir des femmes, bifurque, et se retrouve dehors à héler un taxi. Ce soir elle a envie d'un bain et de la solitude des autres, et surtout, d’aucunes mains d'une impudeur infinie parcourant son être.