mercredi 9 novembre 2011

712 : mardi 8 novembre 2011

Il y eut tout d'abord Sotj, avant même la première heure de la journée. Quelques lueurs en même temps que l'impatience de deux ou trois coqs et l'inquiétude de chiens se répondant de maison en maison, annonçaient une aube qui serait dans un premier temps, capturée par les nuages serrés les uns contre les autres, en un ciel qui n'avait guère vu d'étoiles durant la nuit. Ainsi Sotj sortit du village le premier, du pas tranquille de celui qui se sait seul, à une heure où hommes femmes et enfants sont encore chair et conscience mêlée au point de ne plus distinguer le dedans du dehors. Plus d'une heure après lui, en provenance de la campagne voisine, Tregann le conducteur de bœufs menant son attelage jusqu'à l'échoppe du menuisier, emprunta la même voie en sens inverse. Par la suite, durant toute la journée, défilèrent sur les deux cotés de la route, une foule de personnes plus ou moins préoccupées par leurs actions à venir. La nuit allait tomber. La partie était presque gagnée.


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Agnès ignore ce qui lui a tourné le ventre entre les huitres et le mauvais vin. Elle se penche en avant et ferme les yeux et essaye d'oublier que le monde tangue. C'est idiot, d'ailleurs, le monde est stable et ferme et ne saurait bouger sous ses pieds. Elle colle son front contre le couvercle rehaussé des toilettes et pousse un gémissement. Il faudrait pouvoir vomir.