mercredi 22 juin 2011

585 : mardi 21 juin 2011

C’était chiffrer sans visibilité, combien de jours, combien de jours par grande fonctionnalité, chiffrer sans le but lointain ni cette vision sans lesquels un projet n’est qu’une idée qu’on aurait pu aussi bien ne pas tracer sur le paperboard et la laisser se perdre avec l’eau de la douche dans l’évacuation, au matin, d’où elle était, sans doute, venue ; chiffrer revenait à, littéralement, chiffrer, crypter les zones de lumières du sous-projet (seules telles et fixées dans l’esprit de l’initiateur) en formes obscures et mouvantes, par quelques questions c’était pousser les frontières du sûr et agrandir dangereusement ce pays idéel en no man’s land survolé de balles sans patrie ; c’était, ainsi, malgré tout, avancer.


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Marc aime s'imaginer grain de poussière sur son épaule. Il pourrait ainsi la suivre et savourer ses instants de vie. A la place il accepte la douleur de la nuit et ses incertitudes, ne pas savoir où elle est, ce qu'elle fait, avec qui. Le jour il la côtoie au bureau, il est l'ombre derrière ses rires, l'invisible au regards en dérobades. Il sait. C'est une fois chacun chez soi que la torture commence: il n'aurait jamais du rompre.