Ce serait une coupure presque nette, avec juste les petits redents légèrement courbes indispensables pour rester dans le réel donc la poésie, ou l'inverse, entre un bleu profond, quasi violet, et une masse épaisse de nuages blancs, ourlés, nourris, de gris... et cela s'éterniserait, ou je le croirais, au dessus de nous, en équilibre fugace, fragile, mais évident, parfait. Cela serait parcouru, en fait, par un mouvement imperceptible et constant, et, revenant un peu plus tard, j'aurais l'impression que la géographie du ciel, le rapport des amas nuageux au ciel, qui aurait par ailleurs légèrement pâli avec l'avancée des heures, auraient été bouleversés, sans pouvoir retrouver dans ma mémoire l'état antérieur.