Ce matin, les Archivistes me faisaient remarquer que les Nolovolo et les Salivants avaient un penchant partagé pour le déchirement musical.
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Jean a dit « il y a le sourire, il y a le pré, la pluie, la salsepareille » j'ai dégusté salsepareille et j'ai interrogé le jardinier qui donnait un air de campagne folle aux bacs de ma ville et il a nommé le pissenlit, le coquelicot, le bleuet, l'ail des ours, la renoncule et la pâquerette - des images me sont venues – me suis perdue en entendant l'achillée mille feuille et l'achillée noire, l'ononis coquecigrue, l'orphys araignée, la dorine, la douce-amère (j'ai savouré mon semblant de science mais n'ai rien vu), la drave printanière, la ravenelle, la xatardie rude, l'alchemille argentée, de Grenier ou des prés, l'adonis d'automne, l'ancolie, l'ambroisine, l'andromède – j'ai dit mais ce n'est pas une plante ! - il a dit mais si, aussi – le sabot de Vénus, le nombril de Vénus, la samoie, le narcisse – oui - à feuilles de jonc – ah ? –l'arrête-bœufs, l'éperviaire, la benoîte des ruisseaux, la gesse annuelle, l'arabette hirsute, le capuchon de moine, l'astragale queue de renard, la campanule – j'ai dit ah oui – il est parti.
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