mardi 2 juillet 2013

1153 : lundi 1er juillet 2013


Dans le sillon du désir cru, eau oxygénée ! Tel est pris qui croyait prendre, Honoré aurait adoré : l'eusses-tu cru, mon ami ? Mon grand-père était là peint. Il est parti, il reviendra.

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La femme décroise les bras, j’entends ses cheveux déchirer l’air chargé d’ail. Ses ongles sont rouges et pointus. Elle dit quelque chose que je ne comprends pas, son complice n’a pas bougé, il respire par saccades, insensiblement, c’est son souffle qui remplace le battement de la queue du chien. Et le chien s’approche à son tour, et les halètements se chevauchent, et la langue du chien pend et bave, celle de la femme parcourt sa lèvre inférieure et rentre nettoyer ses canines. Alors ma cervelle se déplie et secoue de l’intérieur mon crâne, mon intestin, lui, se noue et cogne, il veut entraîner le cœur qui lui répond qu’il accepte de reprendre le rythme des souffles, le souffle de l’homme à tête de chien, le souffle du chien qui se fait plus humide encore, le souffle de la Lorelei qui a posé la main sur son sein.