dimanche 26 décembre 2010

408 : samedi 25 décembre 2010

Léon, s’il avait dû tuer quelqu’un, l’aurait fait de bon cœur, ou par accident, mais certainement pas pour de l’argent.


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Chercher le matin du 24 décembre, dans les halles, des nourritures simples et bonnes, par goût et pour ne pas être contraints par votre relatif et léger, manque de chevance, de se contenter d'aliments prétentieux mais médiocres, et, à travers les dos excités, tenter d'en découvrir dans un coin des étals, attendre, et lorsque votre tour arrivait, fraterniser avec les vendeurs dans votre choix.


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Souvenir, encore collé au bout des doigts, des minuscules éclats de ce verre fin et friable, s'il arrivait que par mégarde, en la frôlant d’un pan de jupe à godets, on casse une boule, pendue trop bas, quand le sapin commençait à déverdir et que ses branches ployaient sous le poids du décor. Brisures de verre coloré entre les lames du parquet et des aiguilles, de plus en plus d’aiguilles, de plus en plus sèches et piquantes, comme ces jours-là avançaient vers leur fin.


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Parce que les gens se rassemblaient, les uns chez les autres, et puis autour d'un bon repas encore et avec les meilleurs vins, parce que les gens se rassemblaient, ça les rendait plus malins ? Je ne suis pas sorti moi, je n'ai retrouvé personne, je suis resté dans la cuisine, et j'ai lu, oui, j'ai lu, parce que, quitte à être accompagné, autant que ce soit par un type silencieux. J'ai pas à m'embêter avec des gens, moi, j'ai des bouquins, et je bouquine. Voilà ce que je dis. Si on veut bien manger on va au resto. On n'a pas à s'emmerder chez des gens.