vendredi 18 octobre 2013

1204 : jeudi 17 octobre 2013


Je me retourne et il est là, hilare, la bouche un peu bête. Et pourtant. Il y a un je-ne-sais-quoi de torturé et d’aigu chez cet homme, peut-être le cheveu qui s’exclame, ou alors dans l’oblique du corps dont l’épaule droite descend jusqu’à chercher l’appui d’un accoudoir – or la chaise est manchote. Déséquilibre de l’attitude et main immense et molle qui désespère. C’est alors que de façon totalement imprévue, il baille, et sa main décrit une arabesque, un salut de cour en rewind, et ses doigts qui écrasent en s’écartant filtrent un regard, adouci à ma vue et mouillé d’une grande fatigue.