Nu et las, tel le matador / Qui, le soir, assis sur son lit, / Entonne sa chanson de mort, / Et, pleurant comme un veau [non, décidément Léon n’est pas fait pour la poésie]
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Et le rythme reprend. Dans la tête d’Acouphène, il restitue en numérique la grille qui tressautait, les robinets qui sifflent, le coton détrempé, le bruit mat de la fontaine, le son creux de l’élastomère, l’herbe inondée... et la compil’ Aquacoustique. Elle se répand dans les alcôves, elle se vend dans les néo-pubs, elle est à lui, elle est inouïe.
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Où l'on parle des dernières vacances à la mer et du si joli casino de Cannes, de la chance, du fric et du hasard, de jetons de cinquante euros et de toutes ces machines à bras - tu veux dire les bandits manchots... - de S. qui a perdu, ce jour là, mille cinq cent euros au chemin de fer, du jeu qui doit rester un divertissement, de n'en rien dire à ses enfants, surtout, de vingt euros, pas plus, pour la soirée, de savoir s'arrêter quand on a gagné, d'un mari commerçant qui s'est usé au travail, de celles qui misent leur retraite, d'être ou ne pas être un joueur. D'aller gratter le Dédé, dimanche matin, au Terminus...