lundi 30 avril 2012
877 : dimanche 29 avril 2012
samedi 28 avril 2012
876 : vendredi 27 avril 2012
vendredi 27 avril 2012
875 : jeudi 26 avril 2012
jeudi 26 avril 2012
874 : mercredi 25 avril 2012
mardi 24 avril 2012
873 : lundi 23 avril 2012
lundi 23 avril 2012
872 : dimanche 22 avril 2012
dimanche 22 avril 2012
871 : samedi 21 avril 2012
samedi 21 avril 2012
870 : vendredi 20 avril 2012
vendredi 20 avril 2012
869 : jeudi 19 avril 2012
jeudi 19 avril 2012
868 : mercredi 18 avril 2012
mercredi 18 avril 2012
867 : mardi 17 avril 2012
Les Pieds Devant prennent la vie de côté. Ils jugent que c’est plus prudent.
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Franckie a souvent raison, même si quand il me parle parfois je décroche, je ne suis plus le fil invisible de ses idées; son cerveau me fait penser à un gouffre. Il me dit des trucs qui font mal, des trucs que tu veux jamais trop entendre, mais tu le sais c'est là au fond. Je n'ai jamais honte de lui dire à quelle point on se sent seul, si lui aussi ça lui fait ça, de regarder les autres en coin d'un atoll à un autre ; mais quand est-ce qu'on se touche bordel. Il connaît parce qu'on est un peu pareil mais lui il a réussi à aller un peu plus en avant, je suis heureuse dans un sens, c'est une touche d'espoir bleutée sur l'aquarelle de la vie. Mais ça me demande trop d'effort tu sais Franck, j'aimerai mieux garder tout cette énergie pour mourir, en regardant la mer.
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Elle sentait venir l'allégresse de l'oubli tandis que ses paupières se fermaient sur les brûlures du jour. Un sommeil pesant s'annonçait, des heures vides à ne pas exister, à flotter dans le rien fugitif du repos.
mardi 17 avril 2012
866 : lundi 16 avril 2012
Jean a dit « il y a l'air, le sourire, une source fraîche, la chanson, les mots » et les livres – je ne sais plus qui a parlé du vice impuni de la lecture, jolie expression qui est ressassée avec gourmandise, un peu courte peut-être, mais jolie, il y a la lecture devoir, la lecture documentation, la lecture délassement, la lecture parce qu'on en parle, la lecture nourricière, la lecture poison, la lecture machinale, la lecture euphorisante, il y a les mots, leur son, leur goût, leur combinaison, et oui aussi c'est vrai leur sens, il y a la lecture parce que je sais pas faire autre chose, la lecture parce que je ne sais pas lire, la lecture parce que je n'abandonne pas, la lecture parce que c'est par courtoisie qu'on se soucie de ce que voulait l'auteur, ou par curiosité, ou avec une surprise humiliée, ou avec gratitude mais on passe outre, la lecturophage.
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Trois euros donnés de très bon cœur à un mendiant, et tant pis pour le dessert que je ne mangerai pas demain.
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Tu crois avoir tout traversé, tout pleuré, tout séché. Subitement la claque arrive - bien plus tard. Il n'y a plus rien à geindre, plus rien à vouloir. Je tiédis. Les images s'évaporent. Soyons fous, dans un mois rien n'existera plus. Rien ne fut. C'est dans ta tête. Rien ne brûle, même plus les ventricules. Allons créer de la mémoire, si nous n'avons plus rien à souffrir.
lundi 16 avril 2012
865 : dimanche 15 avril 2012
Les Métonymix ont souvent le ventre plus gros que les yeux.
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Annie Veleaude est en mission. Ses yeux noirs se rétrécissent à en disparaitre au milieu de son visage boursoufflé. Un peu essoufflée, un peu rouge, encore une fois elle peste contre l'inexistence d'ascenseur, encore une fois elle regrette les excès de la veille. Avant-hier les madeleines de sa voisine, hier une boîte de chocolat envoyée par un client. Annie Veleaude arrive enfin au dernier étage. Il faut qu'elle trouve sa stagiaire, il faut, surtout, qu'elle trouve une raison d'être mécontente. Annie a faim de la terreur qu'elle sème au fil du couloir, des petites jeunes tremblante lui donnant de l'importance. Elle sourie, toujours, et susurre ses mots terribles d'une voix chantante.
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Excavation On a creusé
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Il y a parfois des silences entre eux. L'air devient assourdissant et le tympan de Georges panique et bourdonne. Il la regarde telle une mouche prise au piège, se demande comment s'en sortir. Elle le fixe de ses yeux délavés, à table souvent, laissant un filet de jus rouge couler sur la commissure de ses lèvres tandis qu'elle tient une flûte de champagne de sa main gantée. Puis, elle éclate de rire en secouant ses boucles blond-jaune. Tout à coup Georges renait, un peu inquiet et en vertige, sans tout à fait comprendre.
dimanche 15 avril 2012
864 : samedi 14 avril 2012
Dans la rue, tout était immobile. La pluie qui, quelques instants auparavant, tombait en gouttelettes fines mais rapprochées, parsemait le ciel de transparences figées qu’aucun souffle de vent ne faisait trembler. Hommes femmes et enfants étaient tout aussi immobiles, fixés dans la position dans laquelle les avait saisis le « Stop ! » de Damouce. Quelque part, très loin de là, assis au centre du monde, un humain observant la scène, y trouvait une raison supplémentaire d’excommunier GIG et tous ceux qui osaient prononcer son patronyme en son entier. Ayant proféré solennellement son anathème ce personnage signa tout aussi solennellement une pétition contre la pensée unique et sortit dans la rue se hisser au premier rang d’une manifestation pour la libération d’un prêtre tibétain. Damouce, ignorant tout de l’art subtil de la confection des nœuds coulants et autres entraves habilement tressées, lança un joyeux « gigue ! » Aussitôt, chacun reprit sa danse en poursuivant le pas entamé comme si tout ou rien n’était vrai.
samedi 14 avril 2012
863 : vendredi 13 avril 2012
Dans le ventre de leur maman, les Impétrants ourdissent de sombres complots et tirent des plans sur la comète. Et pour quoi, au bout du compte ? - s’interrogent par devers eux les Empétrés.
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Oublier ou éblouir, longtemps que Léon avait choisi.
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Jean a dit «il y a les sources cachées, il y a l'herbe, il y a un verre d'eau fraîche, il y a les ceps torturées en sage rangées, il y a le pressoir, il y a un verre de rosé sur la plage en sortant de l'eau», Jean avait soif, il y a aussi les boites de fer qui s'ouvrent sur des parfums, il y a les crus de thé, il y a les mélanges pour chaque humeur, il y a le thé ambré à l'orange et puis il y a les sacs de grains de café d'Ethiopie, du Guatemala, du Pérou, le robusta et l'arabica, l'arabusta, le cahouah, le qahvé, le caffè et le café, et il y a les chèvres amatrices, il y a Moka, et il y a eu Leonhard Rauwolf, les bateaux et les négociants, il y a les plantations, il y a les cultivateurs et le gigantisme, il y a les îles atlantiques et le Bourbon pointu de
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"Il est vrai que l'on parle volontiers d'une certaine ère de la communication. Première remarque : je ne sais pas si les gens communiquent vraiment plus qu'avant. Plus qu'une société dite de l'image, on pourrait, comme certains l'ont fait, parler d'une société de l'information, mais au fond, et ce serait une seconde remarque, l'information n'a pas fondamentalement changé de nature ; ce qui a changé, ce sont ses vitesses, ses supports, ses modes de circulation. Il semble que ce soit idem avec la communication; la question de la finalité se pose toujours..."
vendredi 13 avril 2012
862 : jeudi 12 avril 2012
Devant ses yeux, les mots se brouillent pour ne devenir qu'une flaque floue et illisible, un entre-lac de noir sur du blanc écorné et vieilli. Sa main tremble des larmes retenues. Pendant si longtemps elle a affronté les jours, l'âme sèche et le cœur en désarroi. Aujourd'hui la vérité s'offre à elle, usée et vide de sens. Pourtant, malgré sa tristesse, un sentiment de paix envahie son chagrin. Tout ça pour ça, tout ça pour rien, mais au moins, elle sait.
jeudi 12 avril 2012
861 : mercredi 11 avril 2012
Les Glaviateurs ont dans les yeux le bleu qui manque au ciel de leurs périls.
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Une chose est certaine: le personnage est toujours plus qu'une fiction. Prisme, le personnage est image et être de langage. Il est porte-voix, lieu possible du discours, en un certain sens, il concentre du signe, et se rattache à une somme de stéréotypes, du moderne à l'archaïque; ainsi le personnage de roman, élément sémiotique du récit, figure énonciatrice, représente-t-il en quelque sorte une instance abstraite, élément d'âme désincarné. Il véhicule des structures, du sens, des faits, des idées, se rattachant finalement à ce qui fait du sujet l'unique, corps d'expérience, corps de mémoire. Le personnage concentre en lui-même une part de réel et une part de virtuel; distorsion du réel, le personnage est l'ouverture sur des réalités autres que lui-même, tout en étant lui-même image, image de l'autre et du même, qui participe d'une réalité symbolique, qui existe, de fait, dans l'imaginaire; ne serait-ce que dans l'imaginaire du lecteur. Ressemblance, dissemblance, le personnage est lui-même une résonance, manque et système, masque et totem, en ce qu'il montre aussi bien qu'en ce qu'il dissimule.
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Les Survivants dansent entre eux sur les escarpes terrestres, ils dansent, la mort comme unique quête. Tu nais Survivant sans jamais le devenir, c'est la rage de la vie qui coule dans tes veines. Le Survivant n'offre au monde que la haine dont il transpire, il caresse de sa flamme ce monde qui n'aurait pas dû le garder. Ils aimeraient certainement mourir, mais à la vie ils sont enchainés,
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Marc en est épuisé d'avance. Sans bouger, il imagine et son âme s'endort.
mercredi 11 avril 2012
860 : mardi 10 avril 2012
Jean a dit « il y a le soleil, il y a la pluie, il y a le printemps, il y a donc les fleurs nées des trois, il y a les ruisseaux au centre des vieilles rues, il y a les caniveaux », il y a les glycines, l'obélia, les cerisiers et prunus et il y a les fleurs des chapeaux, il y a les fleurs à coudre, les fleurs voyantes, les matières minables qui tentent de se transfigurer, il y a des merveilles faîtes sur commande, il y a encore quelques mains abîmées, des yeux tirés, des brodeuses, des tulles épais, des passementiers, des rubans, il y a un petit oiseau bleu sur mon chapeau vert.
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La petite main potelée saisit un caillou, l’approcha lentement de ses lèvres en le tenant entre ses doigts comme on le ferait d'un œuf de pigeon, y déposa un baiser mouillé avant de le sucer comme on l’aurait fait d’une glace, puis s’efforça de le faire tenir en équilibre au sommet d’une pile d’une dizaine d’autres cailloux. Damouce était aux anges. L’échelle pour monter au ciel grandissait.
mardi 10 avril 2012
859 : lundi 9 avril 2012
C’est instructif et intéressant, non ? Maintenons les prix littéraires, mais demandons aux jurés de les attribuer à d’autres auteurs (j’ai bien écrit "auteurs") que les grandes maisons d’édition. Ouvrons-nous d’autres horizons !
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Marie attend sur le quai. La gare se réveille à peine à petits bruits assourdis, et arbore encore des rideaux de fers baissés. Quelques pigeons se sont perdus devant les vitrines fermées et picorent les restes de la veille, avant qu'ils ne soient balayés par les agents de maintenance. Bientôt le soleil, bientôt la foule.
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Quand la faim les taraude, les Ventriloques entendent des voix. Ainsi va leur appétit mystique.
lundi 9 avril 2012
858 : dimanche 8 avril 2012
dimanche 8 avril 2012
857 : samedi 7 avril 2012
Qui a pu croire que le Sphinx possédait une réponse à ses propres questions ? Bien au contraire, il se les posait d’abord à lui-même. Des énigmes de plus en plus nombreuses le travaillaient sans cesse, le secouaient de migraines et lançaient dans sa chair des coups de fusain acérés. Pas un pèlerin, jamais, ne daigna panser ses blessures. Pas un touriste égaré ne lui apporta jamais un semblant de lumière. Comment ne pas les jeter du haut de la falaise ? Et puis, avec le temps, il s’étiola, se rabougrit et se recroquevilla dans l’ombre comme un petit animal malade et perclus de mystères. Un jour vint un homme, un homme d’une grande sagesse et d’un grand courage. Thésée se pencha sur lui du haut de sa tendresse. Mais il était trop tard depuis longtemps.
samedi 7 avril 2012
856 : vendredi 6 avril 2012
vendredi 6 avril 2012
855 : jeudi 5 avril 2012
Les Enfantassés se revendent au mètre cube sur les marchés de village. Ils forment des blocs de malheur recyclés parfois fendus d’un sourire lorsque l’artiste y a pensé.
jeudi 5 avril 2012
854 : mercredi 4 avril 2012
mercredi 4 avril 2012
853 : mardi 3 avril 2012
Dans les gares où plus personne n’attend plus personne, on croise encore, de-ci de-là, quelques Petits-Encombrants qui sifflent d’un bout à l’autre du quai.
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Lorsque la porte de la voiture claqua, trois paires de pieds s’élancèrent par le jardin à la rencontre des visiteurs.
mardi 3 avril 2012
852 : lundi 2 avril 2012
Jean a dit «il y a le soleil, l'odeur des fleurs, le ciel, la terre, le paradis et l'enfer» et il y a les souterrains, les canalisations, un maillage enterré, il y a les trappes, les bouches, il y a eu des dessinateurs de modèles, le souvenir d'anciennes monnaies, les géométries, quelques efflorescences, il y a eu l'imagination, il y a eu les moules, il y a eu, il y a encore les fonderies, il y a la coulée, il y a les alliages, il y a la fonte à cœur noir ou à cœur blanc, la fonte blanche, il y a les fontes grises, à graphite lamellaire, la courante, et puis la fonte ductile avec du graphite en nodules et j'apprends les matrices ferritique, perlitique, austénitique et bainitique, et puis la fonte à graphite intermédiaire vermiculaire, il y a les fontes d'acier, d'aluminium ou les fontes d'inox qui n'en sont pas, et il y a Wikipédia qui a été à l’œuvre dans les lignes d'avant, il y a eu les Royaumes Combattants, les celtes, il y a les forges mais restons dans la fonte, il y a les Fonderies de Chaumont, il y a eu, il doit continuer à y avoir les Fonderies du Poitou, il y a les Fonderies Collignon et l'héritier, il y a près du pont du Gard Artfonte-les-fonderies-d'Uzès, les Fonderies de Marly, et puis tant pis il y a aussi les forges de Syam, les Perry, les Jobez-Monnier et il y a Pierre Bergounioux, il y aussi les ferrailleurs.
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Le petit geste du jour… Voilà, c’est fait ! Osons le reconnaître : l’école (l’apprentissage) se prolonge sur trente ans, aujourd’hui et en durera quarante, demain (fin XXIe). Car la vie est une école ; car l’école (apprendre et apprécier cela) est une belle forme de vie.
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lundi 2 avril 2012
851 : dimanche 1er avril 2012
Les Poissons d’A. sont des Poissons d’Avril devenus paranoïaques par peur de dire la vérité.
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dimanche 1 avril 2012
850 : samedi 31 mars 2012
Les Mythiques ont des tics mais n’ont pas de tiques. Ils ont du chien pourtant – c’est les Olympiennes qui le disent - mais ignorent le chiendent alors que les Chiendents, eux, n’ont ni chien ni dents et, comme un malheur n’arrive jamais seul, ne croient plus aux mythes. Voilà qui peut sembler confus, mais c’est à cause des mots. Les Fossoyeurs sont même persuadés, qu’au fond, on peut largement trouver pire.