Les
Joyeux de la Reine ,
lorsque par malchance ils ne la font pas rire, se voient condamnés à subir une
infime mais fatale contorsion. C’est pleine d’une grâce intransigeante que la souveraine
promène parfois à son cou quelques-uns de ses rubis aux bouffons pétris.
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Amandine
est assise sur son lit, recroquevillée entre ses draps blancs mouillés de
sueur, le corps en crampe. Elle ne bouge pas alors que le ciel tangue, vire du
violet au noir et vibre de flashs insoutenables en écho du tonnerre. Tout à
coup, sa chambre est immense et la maison si petite. La pluie résonne avec rage
et ne s’apaise qu'au son de sa mère montant les escaliers. Avec elle, une
lumière plus douce s'anime, tandis qu'elle s'assoie à côté d'Amandine et lui
offre une tasse de lait chaud. Amandine boit et se détend. Ses draps sont
changés, la lumière reste allumée et sa mère à côté d'elle.