jeudi 12 avril 2012

861 : mercredi 11 avril 2012

Les Glaviateurs ont dans les yeux le bleu qui manque au ciel de leurs périls.

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Une chose est certaine: le personnage est toujours plus qu'une fiction. Prisme, le personnage est image et être de langage. Il est porte-voix, lieu possible du discours, en un certain sens, il concentre du signe, et se rattache à une somme de stéréotypes, du moderne à l'archaïque; ainsi le personnage de roman, élément sémiotique du récit, figure énonciatrice, représente-t-il en quelque sorte une instance abstraite, élément d'âme désincarné. Il véhicule des structures, du sens, des faits, des idées, se rattachant finalement à ce qui fait du sujet l'unique, corps d'expérience, corps de mémoire. Le personnage concentre en lui-même une part de réel et une part de virtuel; distorsion du réel, le personnage est l'ouverture sur des réalités autres que lui-même, tout en étant lui-même image, image de l'autre et du même, qui participe d'une réalité symbolique, qui existe, de fait, dans l'imaginaire; ne serait-ce que dans l'imaginaire du lecteur. Ressemblance, dissemblance, le personnage est lui-même une résonance, manque et système, masque et totem, en ce qu'il montre aussi bien qu'en ce qu'il dissimule.

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Les Survivants dansent entre eux sur les escarpes terrestres, ils dansent, la mort comme unique quête. Tu nais Survivant sans jamais le devenir, c'est la rage de la vie qui coule dans tes veines. Le Survivant n'offre au monde que la haine dont il transpire, il caresse de sa flamme ce monde qui n'aurait pas dû le garder. Ils aimeraient certainement mourir, mais à la vie ils sont enchainés, la Terre sans eux jamais ne respire.

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Marc en est épuisé d'avance. Sans bouger, il imagine et son âme s'endort.