vendredi 27 avril 2012

875 : jeudi 26 avril 2012



Tu marcheras droit entre les gouttes glacées tu sens le cœur te quitter mais peu importe pauvre folle esquinte, esquinte-moi. Dans l'ascenseur elle se tape la tête contre les murs, tout et surtout la douleur physique chérie, je t'en donnerai moi des raisons de pleurer bébé, allez quoi ça arrive. Non, ça n'arrive pas, on se ne relèvera pas dix fois, les os lâcheront avant, enfin je prie pour, je vous en prie. Ne fais pas l'enfant – merde je ne veux pas grandir, ou quoi même si je suis coincée, là à l'âge des cheveux d'or quand les yeux veulent juste, juste capter les fils du soleil. Dis Ariane, dis moi que j'ai raison de croire que la nuit mangera notre innocence ; mais voilà j'ai toujours pensé les hommes meilleurs.


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Anne s'endort dans l’apaisement de l'espoir. Bertrand caresse lentement ses cheveux emmêlés. Il aime la voir ainsi, blottie dans la confiance de leurs moments ensemble, dans la chaleur de leur lit. Dehors, la pluie bat les toits d'un murmure réconfortant. Aujourd'hui le cancer n'existe pas, la maladie reste hors des murs et sur ce bout de papier, ces quelques résultats porteurs d'avenir.