samedi 28 avril 2012

876 : vendredi 27 avril 2012


Chez les Garagistes chacun se compose tout entier à sa guise : une couche d’amour propre, deux petites tranches de sens de la famille, une généreuse rasade de doute socratique, un supplément d’instinct de survie. Il n’y a plus ensuite qu’à se laisser déguster.

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Si l’on osait, on dirait que Léon fait partie des vrais gens qui aiment la France, de ceux qui font un vrai travail.

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La maison est vide. Marc entend un goutte à goutte résonnant au fond du couloir, et l'écho de ses pas d'enfant cavalant à travers les pièces. Dans son esprit le papier peint est plus vif, la peinture au plafond est encore blanche et le pend pas en lambeau par endroits. Il voit encore le tapis qui recouvrait une tâche d'encre au milieu du salon et le lustre en cristal qui rayonnait sur les murs. Sa dernière visite est nostalgique et douce amère. Il passe un doigt sur le bord de la fenêtre d'où il guettait Marie lorsqu'elle revenait de la messe. Ses couettes blondes le mettait en joie, il avait six ans, douze ans, dix-huit ans et il était amoureux.