jeudi 31 décembre 2009
49 : mercredi 30 décembre 2009
mercredi 30 décembre 2009
48 : mardi 29 décembre 2009
mardi 29 décembre 2009
47 : lundi 28 décembre 2009
Pendant un court instant, elle se dit qu'elle avait aimé aimer. C'est un beau sentiment il est vrai, l'un des plus nobles, il paraît. Mais ce que l'on ne dit pas dans les manuels, ce qu’on apprend avec le temps et l'expérience, c'est que ce sentiment en engendre une multitude d'autres. La solitude, par exemple. On se sent toujours seul tant que l'on n'est pas dans les bras chauds et protecteurs de l'être chéri. « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Elle se souvenait bien de cette citation, mais impossible de mettre un nom sur son auteur... Malgré ses réflexions, elle dut revenir à la réalité, il faisait froid, sombre, et il y avait quelque chose de malsain, dans cet épais brouillard, que même le vent glacé et piquant ne parvenait pas à percer. Ses doigts, transis par le froid et l'humidité, passaient le long de la façade des immeubles gris et bruts, sentaient chaque défaut des murs en crépis beigeâtre, cet immonde crépi, et finissaient par s'écorcher. Ses lèvres gercées murmuraient ce qu'elle devrait répéter dans quelques instants. Et son cœur, lui, battait la chamade au rythme de ses pas, qui s'accéléraient sans qu'elle s'en soit rendu compte. Encore quelques mètres et elle atteindrait son but, ce pourquoi elle était sortie dans le froid de décembre, en pleine nuit. Elle sonna à l'interphone d'un vieil immeuble, « C’est moi, on peut parler deux minutes ? », et lorsque l'homme qu'elle avait tant aimé vint lui ouvrir la porte, elle se demandait si elle avait réellement encore la force de parler. Il avait dans les yeux un étonnement, une confusion qui la fit se sentir honteuse d'attendre autant pour lui exprimer la nouvelle. C'est seulement à cause de cela qu'elle ouvrit la bouche : « Je suis enceinte. Je ne le garderai pas. » Elle repartit sur ses pas, le vent de plus en plus glacé l’empêchant de regarder droit devant elle, elle courba le cou et vit les larmes qui tombaient sur sa veste. Le froid lui paralysait le visage et elle ne s’était pas rendue compte qu’elle pleurait.
lundi 28 décembre 2009
46 : dimanche 27 décembre 2009
dimanche 27 décembre 2009
45 : samedi 26 décembre 2009
samedi 26 décembre 2009
44 : vendredi 25 décembre 2009
vendredi 25 décembre 2009
43 : jeudi 24 décembre 2009
jeudi 24 décembre 2009
42 : mercredi 23 décembre 2009
mercredi 23 décembre 2009
41 : mardi 22 décembre 2009
mardi 22 décembre 2009
40 : lundi 21 décembre 2009
lundi 21 décembre 2009
39 : dimanche 20 décembre 2009
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dimanche 20 décembre 2009
38 : samedi 19 décembre 2009
samedi 19 décembre 2009
37 : vendredi 18 décembre 2009
vendredi 18 décembre 2009
36 : jeudi 17 décembre 2009
jeudi 17 décembre 2009
35 : mercredi 16 décembre 2009
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Ils crurent à une découverte totalement neuve. La flottille d'explorateurs francs-tireurs naviguait depuis des années sans avoir trouvé le moindre territoire inconnu dont ils auraient pu vendre la découverte à une Cour ou à un État quand finalement ils atterrirent sur un vaste rivage que leurs cartes ne mentionnaient pas. Depuis plusieurs mois, ils doutaient de plus en plus de ce qui leur avait fait prendre la mer, la presque certitude de l'existence de territoires colonisables encore inconnus. Après quelques incursions exploratoires aux alentours du lieu où ils avaient abordé, ils constatèrent que cette nouvelle terre était probablement immense et en tirèrent une vive joie. Le territoire semblait en outre peu densément peuplé, les quelques indigènes qu'ils y rencontrèrent étaient peu farouches, dotés cependant d'équipements étonnamment sophistiqués. Une fois accomplis les premiers repérages qui allaient permettre la description de cette nouvelle terre, une moitié des explorateurs franc-tireurs reprit la mer pour entreprendre de possibles acquéreurs de leur découverte, tandis que l'autre moitié d'entre eux y demeurait pour conserver la possession de la terre.