La visée des mesures de préservation des espaces non urbains était rapidement devenue strictement muséale. L'objectif de maintien de certains équilibres biologiques et, à l'échelle globale, paysagers, n'était plus tenable, et l'on se borna donc à une application minimale du traité international de Lima, ce qui en détourna largement l'esprit. Ce traité de 1984 entendait maintenir à l'état sauvage d'importantes zones du monde, et portait pour la première fois à l'échelle internationale les politiques des Parcs Naturels Nationaux tels qu'ils étaient déjà pratiqués dans de nombreux pays, en France ou aux États-Unis-d'Amérique par exemple. L'ambition initiale de cette échelle internationale était exigeante, on cherchait alors à garantir un équilibre planétaire entre les zones sauvages et les zones aménagées. La pression économique mondiale ne permit pas la réalisation de cet objectif, et hors des Parcs Naturels Nationaux déjà mis en place par chaque État, toutes les zones étant à profit aménageables pour les activités humaines le furent, et par ailleurs la superficie des territoires urbanisés explosa. L'OIATL (l'Organisation Internationale d'Administration du Traité de Lima) se concentra alors exclusivement sur l'application d'une des directives du traité, passée totalement inaperçue en 1984, et qui eut alors peut-être paru farfelue, consistant en la préservation de territoires non pas tant demeurés sauvages, mais demeurés ruraux. Face à d'importantes réticences des institutions économiques et politiques, l'OIATL fut contrainte à une action de stricte préservation patrimoniale, et quasiment folklorique, portant sur quelques rares enclaves non urbaines, ayant principalement fonction d'agréments paysagers. Il n'était plus question de préservation d'équilibres globaux, mais de conservation esthétique de quelques jardins à la surface du globe.