vendredi 24 décembre 2010

406 : jeudi 23 décembre 2010

L’ouverture d’une nouvelle ligne de tramway avait donné à Léon l’occasion de sortir davantage, du moins pendant quelques semaines.

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C’était, las du néant de ces fins de journées de bureaux vides, devant chacun sa chaise à roulette mal rangée au dossier encore orienté dans le sens du départ et à peine pivoté depuis par l’inertie du souffle vide de l’openspace, travailler à de la veille technologique, café et liste de tâches et, dans cette dynamique, partir tard, n’ayant pas senti la faim.


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Ne saviez-vous pas que certaines personnes choisies se voient un jour priées, le 29 février, d’accomplir les actes et travaux qu’ils auraient dû effectuer et auxquels ils s’étaient, finalement - du moins le pensaient-ils -, soustraits ? Ils se voient pour ceci accorder une journée, supplémentaire, le 30 février. Une journée au cours de laquelle ils devront réaliser toutes les tâches et les devoirs abandonnés - que ceux-ci soient encore utiles et justifiés ou non, la plupart ne l’étant plus du tout -, et qui en raison de l’énormité du travail impliqué, peut durer l’équivalent de plusieurs mois ou années. Les personnes ainsi priées de rétablir l’équilibre des exigences reparaîtront un 1er mars, lorsqu’elles auront achevé leur devoir, si toutefois elles l’achèvent. Lorsque le hasard réunit un 29 février plusieurs personnes choisies, le groupe dont elles font partie ce jour est sollicité dans son intégralité, et les individus qui le composent n’atteignent le 1er mars que lorsque tous ceux d’entre qui demeurent vivants ont achevé l’effectuation des devoirs et engagements qu’ils avaient laissés en suspens.