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C’était désobéir au garde-à-vous du radio-réveil, l’éteindre volontairement du poing, se rendormir en toute ignorance de l’heure réelle à laquelle, finalement éveillé, la mutinerie prendrait fin, temps alors de se dépêcher, poussé par cette urgence, comme vitale, comme la faim, d’être à l’heure malgré tout.
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Peu de travail aujourd’hui, probablement par besoin maturation des avancées récentes. Alternance de lecture un peu distraite d’œuvres issues des anciennes régions et de rêveries à la fenêtre du bureau. De superbes vers à l’étroit dans le manque d’espace. La destinée humaine et la beauté de nos œuvres ont besoin des paysages et des contrées infinies d’ici. Sur le chemin, des chariots passent à intervalles réguliers, chargés de bois coupé dans les forêts environnantes, que l’on entrepose et travaille dans la scierie voisine. Le vent frais est tombé en fin d’après-midi, il avait tout le jour fait défiler des nuages effilés en travers du ciel, le soleil était pâle et avait rendu les couleurs atténuées et douces. Ce soir, le froid se fait mordant depuis la tombée de la nuit, premier feu de cheminée depuis la fin de l’été.
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"Mademoiselle, mademoiselle... Oui ! Désolé, je ne voulais pas vous effrayer. Je vous ai remarquée bizarrement, je suis un peu ému, oui, j'ai couru. Attention, ce n'est pas dans mes intentions de vous brusquer ou de vous importuner ou quoi que ce soit... C'est que ça m'a marqué voyez vous. Si! Vous étiez dans le bus, juste en face de moi, je ne voulais pas vraiment regarder, c'est vrai, mais je l'ai vu. Oui, pourquoi, ça me regarde... Je l'ai vu. Sous le pli de votre tailleur, là, sur vos jambes. Ce trou. Là, discret, ce creux dans la maille, juste au dessus de votre genou. Vous... Vous riez ! Vous rougissez ?! Allons, venez avec moi, oui, venez, il y a un troquet pas loin, allons prendre un café, ou autre chose, si vous voulez..."