lundi 13 juin 2011

576 : dimanche 12 juin 2011

Bref, Léon fut pris de court.


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Près de la décharge, face au cocotier, j'attends les rats. Bientôt, je sursaute : je vois un cube assis sur des mâchoires me regarder fixement. C'est un jouet... On l'a placé là pour me surprendre. Si j'ose l'attraper, j'apercevrai le mécanisme sous son ventre. Sans bouger, le cube continue à m'observer. On dirait qu'il est en bois de cocotier, mais ses yeux sont vivants. Je prends un morceau de palme sur le sol et je l'approche du cube. Il se met à courir sur le côté, puis il disparaît, happé par un trou. Je remarque alors plusieurs cavités dans le sable. Elles sont petites et rondes. A voix haute, je me demande qui les a creusées et pourquoi.


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Erratum ! Personne n’a respecté la règle des trois pour cent. Pourtant cela laissait une marge appréciable. Une péninsule hérissée de rochers. Des divergences qui tirent à hue et à dia. Un soupçon de doute, appliqué aux endroits voulus, ne serait pas superflu. Mais de là à attraper une grippe constitutionnelle, il n’y a pas loin. Vous le voyez, le glissement de terrain ? Il permet, d’un pied léger, d’intégrer une bonne dose de contradictions.


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Michel écoute le brouhaha qui monte jusqu'à son chalet depuis le gîte des Montagneux. Ce soir il reste chez lui à attendre le silence. C'était si simple, avant, il s'y rendait tous les soirs relâcher la tension de sa journée avec ses vieux amis, seul d'abords puis avec Amandine. Aujourd'hui ils prennent leurs tour, s'évitant soigneusement mais laissant à l'autre la possibilité de soirées conviviale avec leurs amis d'enfance. Michel ne se fait aucune illusion, Amandine et lui ont partagé un beau chemin avant de bifurquer chacun sur sa route, mais il rêve néanmoins de pouvoir rester chez lui ou de sortir sans calcul ni arrières pensées, et surtout sans rapport avec Amandine.