vendredi 4 octobre 2013

1193 : jeudi 3 octobre 2013


Alors Eddy, je lui ai dit « bonjour » ; on était dans la queue de la cantine, il était juste devant moi, c’était le destin, y a pas, et en plus, il s’est retourné parce qu’il cherchait quelqu’un, alors j’ai fait comme si c’était moi, et derrière, Séverine s’est mise à pouffer. Il m’a regardé comme un coq regarde la chèvre d’à côté : on n’est pas du même enclos mais on peut se parler. Et il m’a dit : « bonjour. » Je n’en revenais pas, c’était trop beau, trop la classe, il m’avait remarquée. Bon, après, même si j’ai pris les mêmes entrées, la même mousse au chocolat dans laquelle je prévoyais déjà de tremper l’index pour le sucer voluptueusement, je n’ai pas osé le suivre, manger à la même table, de toute façon, il n’y avait pas de chandelier. Et puis, paf, re-coup du destin, voilà qu’au moment de reposer les plateaux, on se croise et les entrechoque ! Et, là, il me sourit, pour de VRAI, et il me dit « re-bonjour ! ». Trop top. Bon, la répartie, ce n’est pas mon fort et j’ai juste souri comme une gourdasse, et là, bouquet final, il m’a dit : « à bientôt. »