Le gravier clair crisse doucement sous ses pas alors qu'il s'avance à l'ombre de la lune. Ses yeux scrutent le vent et les bruit nocturnes, en résonance avec le vide en lui. Il fait le tour de sa maison sombre, de son confort inutile. Ce soir il lui est difficile d'y entrer, il trompe le vrai en tournant autour inlassablement, le gravier, le gazon, le bosquet au fond du jardin. Il faudrait pouvoir se poser sur la rosée et s'endormir sans attendre de lendemain. Finalement, il se résout à tourner la clé dans le verrou, à affronter ses couloirs en écho et ses pièces trop grandes pour lui seul. Ce soir le mensonge est impossible.