mardi 25 mai 2010

194 : lundi 24 mai 2010

Visible depuis le train, ancienne grange, près d'elle une petite maison, habitée, derrière un paturage en pente, et des sous-bois le long. Des collines ondulent, haies et chemins y ont été déposés. Le train poursuit sa route. On n'ira jamais. On n'a pas pensé que la petite maison près de l'ancienne grange est aux premières loges pour le défilé des trains à grandes vitesse.

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Quand il était chez lui, et avec l'âge gravir l'escalier étroit qui y conduisait devenant de plus en plus pénible, il hésitait à en sortir, il se croyait selon les jours capitaine assurant avec détachement la bonne tenue du cap sur une route immuable, ermite plaquant sérénité sur ses impulsions renaissantes après avoir renversé l'échelle d'un coup de pied secrètement rageur, ou certains jours d'euphorie si grande que toute hésitation, réflexion, conscience, honte, étaient abolies, comme un seigneur dominant la ville, et ces jours là il se tenait sur la loggia, un peu en retrait et plongeait, avec une paresse doucement méprisante, vaguement intéressée, son regard sur la vie qui s'écoulait là, en bas, sous la lisse muraille qui dévalait de lui au sol.