mardi 18 mai 2010

187 : lundi 17 mai 2010

Il est doux, il est douloureux, le sourire qu'on s'arrache au fond de la mélancolie comme on sentirait la douceur du soleil sur sa peau, les yeux clos au balcon quand plongé dans la détresse, concentré sur la chaleur qui caresse, et qu'on s'avoue le soleil qui brille aussi pour soi, que ça ne règle rien mais que c'est toujours ça de pris, que ça ne change rien mais que ça change tout. Elle est terrible, elle est suffocante l'incompréhensible douleur qui monte au souvenir des plus belles paroles qu'on a entendues à soi adressées, et que ce n'est parce qu'elles sont du passé qu'on a mal, mais que ce sont elles, elles-mêmes et rien d'autre qui blessent au fond de soi. Alors on plonge, on ne reparaîtra pas moins ; toutes ces douleurs, toutes ces immenses vérités de soi étaient bien peu de chose, une agitation passagère de la surface profonde peut-être, surface toute de même, elle aussi surface mais puisque on n'a que ça, et qu'on voit mal.