Les Trululu font ce qu’ils
peuvent pour paraître innocents. Ils portent des gants de maille qui cachent au
tout venant la vue de ce sang dont leurs mains sont couvertes depuis qu’ils
sont nés. Ils arborent des sourires en carton qui remplacent avantageusement le
rictus douloureux qui leur tient lieu de bouche. De requinquantes lotions
éclairent encore un peu leurs visages affaissés. Et quand on leur demande ce
qu’il en est du proche avenir, ils ne nous gratifient que d’une obscure
parabole connue chez nous sous le nom de danse des canards.