Un instant, je défaille. Que faire, s’enfuir ou jouir ? Suffoquer ou sortir dans la nuit pour respirer… Des vapeurs acides montent du tapis en éruption qui boit les mots cramés. En son milieu, l’étagère dans un craquement se brise. Il est peut-être temps de partir. Mais soudain, un sursaut : dans le placard, là-bas, qui s’enflamme, le chocolat ! Abandonnant tout sens de la mesure, je me sens mue par une pulsion animale qui me jette dans l’escalade de l’incendie pour atteindre le meuble de cuisine. C’est une brûlure à la main qui m’éveille de cette hypnose gustative. Au feu !