Un froissement dans le placard me coupe dans mon élan de gaîté. Ai-je juste déplacé quelque chose qui se déplie sans autre moteur que des molécules de plastique contrariées ? Ou y a-t-il dans cette cuisine, à part moi et la plante verte, un autre être vivant ? Je n’ose. Et si c’était un lutin nu à tête de taureau ? Il faudrait que je me défasse de telles obsessions. Le lutin, je l’écrase d’un coup de casserole ou de poêle, un point c’est tout, et quelle que soit la gueule qu’il présente au téflon. Je m’arme et j’ouvre. Un glissement disparaît sous la paroi du fond. C’est cet instant que choisit l’ampoule pour me faire un dernier clin d’œil et s’éteindre.