Je tourne et tout devient flou autour de moi. Ocre des murs et gris du ciel, ces deux couleurs passent en traînées devant mes yeux. Je tourne et j’essaie de me souvenir. Depuis combien de temps suis-je dans ces murs en errance ? Existe-t-il un avant ? Je n’ai la mémoire que de ma quête d’une issue potentielle. Depuis si longtemps, je marche, je cours, je m’essouffle et je cherche. Qui étais-je avant ? Je ne suis aujourd’hui qu’une tension vers le dehors, mais ce dehors n’est peut-être qu’une chimère, un vieux rêve de l’humanité. Sommes-nous tous condamnés à errer éternellement en ne faisant qu’espérer ?