À
côté d'elle, un corps lourd sur un banc. Perdu, barbu, à l'odeur de barbecue
brûlé. Elle s'occupe à ne pas le regarder et un torticolis la guette à force de
fixer devant elle. Si elle tournait la tête, elle saurait. Qu'il a les yeux
verts, une bouche fine et charnue à la fois, des mains fines et tremblantes.
Elle aurait sans doute envie d'attenter ces spasmes en les prenant dans les
siennes, s'attarderait sur les lèvres encadrée de poils de trois jours et de
perdait définitivement dans la prairie de son regard. C'est compliqué, de
fixer ainsi la droiture du néant.