mardi 3 juillet 2012

924 : lundi 2 juillet 2012


A dire "bonjour" et "à bientôt" (depuis le temps que l’on nivelle par le bas) comment se fait-il que l’on ne soit pas encore parvenu aux confins des abysses ? Troquer la culture "gé" pour la réflexion et la générosité sociale, ça serait bien... Non : il y a dix ans, les ordinateurs portables coûtaient trois fois plus cher qu’aujourd’hui, idem pour les appareils photos et les caméscopes numériques.

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Marie-Josée. Une courte vie : quelques objets. Laissés en vrac dans un petit deux pièces à deux pas de la place de la Victoire. Enfance dorée dans un milieu bourgeois, à Versailles, piano, danse, cours de dessin, s’est même crue artiste un temps avant de se découvrir d’autres ambitions. On la dit jolie, elle se sait attirante et en joue jusqu’à s’y faire prendre un soir de juin dans l’appartement d’un inconnu, quai des Chartrons, où elle était venue faire un casting pour une pub, soi-disant. Elle n’eut pas le temps de boire sa coupe de champagne qu’elle sentit le froid de la lame s’enfonçant dans la chair, la chaleur de son sang quitter son corps. Et sa vie finit comme ça : un soir, les quais, la Garonne qui l’emporta dans ses flots boueux.

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La petite fille blonde entre-ouvrit la porte. Ses cheveux blonds tombaient en cascades sur sa robe bleue, on aurait dit Alice. "Chut, je suis occupée à vivre", dit-elle d'une voix assurée tout en nous enfermant dehors.