mardi 17 juillet 2012

936 : lundi 16 juillet 2012

Très vrai, car le roman est issu du peuple. Oh, c’est Moorea : combien de facettes a cette idée ? Merci, Pierre (Corneille). Un point, c’est tout Ah… Ces androgynes qui flirtent avec le dictionnaire, désespèrent-ils de feuilleter ce beau volume ?

-----------------------------

Au premier abord on ne distinguait pas bien vraiment ce que c'était, on aurait simplement dit un modèle en costume traditionnel – comme dans une quelconque vitrine, un beau mannequin de cire aux courbes saillantes et aux formes bien dessinées. C'est que ce qu'on en discernait était la forme, et non la fonction. Dès que les spectateurs ont pris leurs sièges (avec, comme bien souvent, de nombreux badauds et curieux qui s'amassent, autour, amusés ou intrigués) la lumière s'éteint. Par un jeu d'interrupteurs sur le tableau de bord, l'homme en haut de forme et costume noir officie aux commandes, et, en même temps que les orgues mécaniques, le manège se met en place. Alors les bras de l'automate commencent de se mouvoir d'abord doucement, puis se déplacent et s'élancent en une sorte de danse, dont les mouvements saccadés se succèdent en un jeu d'arabesques parfaitement exécutées. Tour à tour, dans ses cadences toutes de régularité, la figure de cire s'avance ; son visage se penche, se tourne, s'incline à nouveau vers l'épaule, vers le bas, puis, la main au menton, l'automate sursaute, cesse un temps, et se fige, face à un public enchanté, et ravi. Et puis reprend...