samedi 4 septembre 2010

296 : vendredi 3 septembre 2010

C’était ne pas prendre un sandwich devant l’écran comme le reste de la semaine et aller manger au restaurant parce que c’était vendredi, parce que c’était déjà un peu le week-end, parce qu’en début de mois il y a toujours plus de tickets restau, parce que ça faisait du bien de retrouver les collègues hors du bureau, hors de la pause au bureau, un moment à l’extérieur, une sortie, et le temps, ne pas voir passer le temps, jusqu’au moment où après le café il fallait bien payer, partir, rentrer, s’asseoir, terminer la semaine.


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"Lorsque tu mens toujours tu restes calme : tu n'es pas toi le genre à perdre ton calme ; jamais les apparences ne trahiront vraiment ce qui peut bien se produire en ton for intérieur. Lorsque tu mens la pupille de tes yeux se dilate. Je l'ai vu. En deçà d'un léger froncement de sourcils sur ton visage des intensités mentales font gonfler la veine sur ton front au travers. Lorsque tu mens ton sourire n'est plus ton sourire; autour un rire mental s'efface, évanescent. Alors on voit comme s'avancer les pointes de tes dents, ce qui forme un curieux ensemble avec la ride d'expression verticale sur ton front: car lorsque tu mens tu t'obliges à y croire, quelque chose un jour te força certainement à prendre au sérieux tout ce qui passât par toi. D'ailleurs depuis que tu mens le miroir ne te semble plus renvoyer les traits de ton visage, mais bien d'autres images,

qui parlent à ton mensonge."

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Où demeurent les pierres en soi, parfois plus grandes incommensurablement que ce qui les contient ? Elles se font oublier à l’esprit comme au corps l’air qu’il respire, sauf lorsque la respiration se fait douloureuse et que l’air se sent passer à travers soi, et qu’on voit ce qu’on lui doit en sentant où l’on va sans lui, sauf quand les pierres dans notre esprit reviennent à nous comme cailloux dans nos chaussures. Nous fabriquons des pierres qui nous dévorent mais nous maintiennent pour que leur fabrication se poursuive, elles sont de l’obscurité qui nous empêche de les voir.


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J’ai plongé mon âme en toi, flacon de laine cotonneuse, ô soie ciel de soir seul.