S’en va-t-elle ? Et comment suivre sa traîne d’argent et de dentelle ? Je pose les derniers morceaux de caillasse qui m’empêchaient d’aller, et je me glisse, en m’écorchant l’avant-bras, dans l’oblique ouverture. Me voici dans une pièce haute à en croire l’écho de mon atterrissage. Je tente une petite vocalise, ça résonne joli, mais personne ne me répond. Mon sang est sale de la poussière des joints, son goût de terre me rappelle un vin bu lors d’un lointain Noël. Noël ? Ma tête me tourne à cette évocation. Comme si un conte que je me serais raconté prenait tout à coup consistance. Des cadeaux sous un sapin, est-ce que cela a jamais existé ?