mardi 5 novembre 2013

1214 : lundi 4 novembre 2013


Une voix, me semble-t-il ! Quelqu’un chante, une harpe l’accompagne, c’est ma fée, ma bonne fée, j’en suis sûre ! Un frisson. Comment la rejoindre ? Je bondis et me colle au mur, humant chaque fissure pour y déceler quelque courant d’air, synonyme d’escapade. C’est sur le côté droit, d’où ne vient pas le chant, que je sens les pierres branlantes. C’est d’abord une toute petite que j’arrive à desceller, puis, de mes ongles trop courts, je creuse creuse creuse les joints friables. Le temps s’effrite ainsi dans le noir total. Mes efforts ne seront pas vains. Une pierre longue accepte d’être enlevée et me tombe dans les bras. De l’autre coté, il ne fait pas plus clair, l’air est tiède et humide. Je lâche la pierre, inutile trophée, et je m’attaque à la déconstruction, m’arrêtant de temps à autre pour écouter : le chant s’est arrêté, puis la musique. Pas de souffle, pas de pas, au loin juste un frôlement dans la poussière moisie.

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Et la parole des hydrocarbures est douce à notre oreille, irrésistible paradigme social. Combien d'enfants les huîtres ont-elles, comment ne pas songer à la densité de pensée ? Le nouvel esprit critique, teinté d'automne avant la saison.