emmêlement des pistes. remous figé dans les chaumes.
cartographie brûlée d'herbes sèches et de rhizomes momifiés. fin de route.
crémation simulée. avec ça égarer la mesure.
vendredi 29 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
1226 : lundi 25 novembre 2013
Ainsi naquit Boucle d'or, irrespirable cliché. De la cuisse endormie rêva le beau visage à classer dans les petites annonces. Gavons-la, elle manque d'embonpoint.
vendredi 22 novembre 2013
1225 : jeudi 21 novembre 2013
emmêlement des pistes. remous figé dans les chaumes. cartographie brûlée d'herbes sèches et de rhizomes momifiés. fin de route. crémation simulée. avec ça égarer la mesure.
mardi 19 novembre 2013
1224 : lundi 18 novembre 2013
Sur des kilomètres, presque personne, on se passe d'ânes bâtés… Ontogenèse d'un cœur de nacre : feuilleter Paludes dans cet environnement, et la taille qui va avec.
vendredi 15 novembre 2013
1223 : jeudi 14 novembre 2013
La goutte d'eau s'est tue. Non ? Je suis juste en dessous. Et je souris à ces larmes qui ne sont pas les miennes. Qui manquent de sel... et qui ruissellent, comme je laisse faire, et descendront jusqu'aux chausettes mauves à pois jaunes.
jeudi 14 novembre 2013
1222 : mercredi 13 novembre 2013
(Néanmoins) je me laisse guider par le rebond sonore des gouttes qui sanglotent : leur rythme s’affole au fur et à mesure que je m’approche. Quelle émotion les presse ? Et si j’étais attendue… depuis longtemps, trop longtemps… J’avais refusé d’appartenir à l’ombre, au monde du dessous et voilà que je vois presque dans l’obscurité de ce que je refuse à considérer comme une tombe.
mercredi 13 novembre 2013
1221 : mardi 12 novembre 2013
Je m’arrête. J’espérais une présence, un bruit proche indiquant du vivant. Et maintenant je me dis : « la solitude n’est-elle pas plus sûre ? » Le silence me rassure. J’en sonde la profondeur. Qui me dit que l’on me voudrait du bien ? Je ne perçois qu’un « ploc ploc » au loin, qui m’indique qu’il y a là un couloir et à boire… peut-être une source souterraine et inconnue des êtres de surface. Ou une stalactite, un piège, car elle se détachera quand je m’y abreuverai…
mardi 12 novembre 2013
1220 : lundi 11 novembre 2013
Verdun / D’abord, il y a la boue. Ca gicle, ça s’infiltre, ça suinte, ça splouitche. Une lamentation spongieuse qui s’écoule des plaies de la terre retournée, dévastée, ravagée. Terre humide qui pleure en miroir d’un ciel toujours gris, on ne sait plus si c’est du nuage ou de fumée, on ne sait plus si c’est la nuit qui a pactisé avec le jour pour engendrer cette lumière sans clarté, cette aura de fin des temps qui n’en finissent plus d’agoniser. Ce serait trop facile que tout s’arrête, là, d’un coup ! Non, la fin sera longue, il faut souffrir, il faut ramper, tomber, glisser, et puis de temps en temps tirer là-bas sur un truc qui bouge. Faire semblant de croire que c’est en tuant quelqu’un ou un mégot de cigarette que l’on se sauve. Mais même la poudre est mouillée, le tabac aussi, et les tissus se trouent d’être trop humides, tiens, mon index dès la première semaine avait percé le gant, le gant que ma mère avait tricoté il y a cinq ans pour les travaux d’hiver, même que je lui avais ri au nez, mais la mère, je ne suis plus un bébé, des gants rouges comme un coucher de soleil, enfin la mère, c’est gentil quand même, et je l’avais embrassé. Et je les emporté avec moi sur le front, ces gants de laine rouge comme son amour de mère, étouffant mais qui tient chaud dans le froid de cet hiver des cœurs humains.
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Un second doctorat reste possible. Y a plus qu'à inverser, et c'est tout bon. Heavy work on the roof : on dit "une" peinture, mais "un" artefact. Il y a du masculin dans toute œuvre de faux. Des lectures de canapé !
lundi 11 novembre 2013
1219 : dimanche 10 novembre 2013
devant le projecteur placé par terre et devant l'ombre du corps pendue à un clou du mur blanc réminiscence intacte.
samedi 9 novembre 2013
1218 : vendredi 8 novembre 2013
Papa dit « Attention, dou-ce-ment » et je déchire le papier doré. Effrayée, je constate que la boîte est vivante… je recule, je regarde derrière moi et Papa sourit et Maman pouffe… C’est que le danger n’est pas si grand. Délicatement, j’ouvre donc le battant du dessus, de l’index, et j’attends… alors ? Alors une petite tête, museau rose et yeux immenses fait son apparition. La mignonne minuscule gueule s’ouvre, petits crocs pointus et cri muet. Pupille fendue dans la mienne qui s’agrandit et se brouille de larmes. Oh, oui, ça c’est un chouette Noël, pour Noé, Noé, Noémy. « Noémie ? » Maman s’inquiète… « tu ne le prends pas ? »
vendredi 8 novembre 2013
1217 : jeudi 7 novembre 2013
Hululement ? Non point, même à l’évocation de l’oiseau d’Athéna. Le hibou peut-être rôde, lui qui annonce mon sort funeste… ? Même pour un nocturne, il fait trop clos, trop rude, trop noir. Paumes en avant, la paume du feu, j’ose quelques pas.
jeudi 7 novembre 2013
1216 : mercredi 6 novembre 2013
Flotte une odeur d’épineux qui ses épines perd, en masse. Ne pas marcher pieds nus. Pourtant, en chemise de nuit, je cours vers mes chaussons où trônent : une clémentine, un chocolat en forme de bonhomme barbu. Derrière, des paquets cubes ou pavés, brillants de leur papier de fête. C’est chouette. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est chouette.
mercredi 6 novembre 2013
1215 : mardi 5 novembre 2013
S’en va-t-elle ? Et comment suivre sa traîne d’argent et de dentelle ? Je pose les derniers morceaux de caillasse qui m’empêchaient d’aller, et je me glisse, en m’écorchant l’avant-bras, dans l’oblique ouverture. Me voici dans une pièce haute à en croire l’écho de mon atterrissage. Je tente une petite vocalise, ça résonne joli, mais personne ne me répond. Mon sang est sale de la poussière des joints, son goût de terre me rappelle un vin bu lors d’un lointain Noël. Noël ? Ma tête me tourne à cette évocation. Comme si un conte que je me serais raconté prenait tout à coup consistance. Des cadeaux sous un sapin, est-ce que cela a jamais existé ?
mardi 5 novembre 2013
1214 : lundi 4 novembre 2013
Une voix, me semble-t-il ! Quelqu’un chante, une harpe l’accompagne, c’est ma fée, ma bonne fée, j’en suis sûre ! Un frisson. Comment la rejoindre ? Je bondis et me colle au mur, humant chaque fissure pour y déceler quelque courant d’air, synonyme d’escapade. C’est sur le côté droit, d’où ne vient pas le chant, que je sens les pierres branlantes. C’est d’abord une toute petite que j’arrive à desceller, puis, de mes ongles trop courts, je creuse creuse creuse les joints friables. Le temps s’effrite ainsi dans le noir total. Mes efforts ne seront pas vains. Une pierre longue accepte d’être enlevée et me tombe dans les bras. De l’autre coté, il ne fait pas plus clair, l’air est tiède et humide. Je lâche la pierre, inutile trophée, et je m’attaque à la déconstruction, m’arrêtant de temps à autre pour écouter : le chant s’est arrêté, puis la musique. Pas de souffle, pas de pas, au loin juste un frôlement dans la poussière moisie.
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Et la parole des hydrocarbures est douce à notre oreille, irrésistible paradigme social. Combien d'enfants les huîtres ont-elles, comment ne pas songer à la densité de pensée ? Le nouvel esprit critique, teinté d'automne avant la saison.
vendredi 1 novembre 2013
1213 : jeudi 31 octobre 2013
Mais voilà que ma vision se trouble. Je glisse sur quelque chose comme de la boue, aucune aspérité à laquelle me raccrocher, mes mains me disent que je vais continuer à tomber, sauf si… Un choc. Me voilà assise sur un sol… de pierre. Seuls quelques branchettes indiquent que l’extérieur a été un jour à ici relié. Je tâte un peu plus loin, à l’avance frémissante de rencontrer un fémur ou un crâne. Mais je suis vraiment seule. Sauf que…
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