jeudi 16 août 2012

959 : mercredi 15 août 2012


Il y a les grilles vertes, cette haute maison, ce grand jardin bourré d'arbres que je vois de biais à travers les grilles.

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Allers-retours  L'architecte est devenu fou. Personne ne sait ce qu'est le Rayon. Tous redoutent sa terrible Illumination. L'architecte est devenu fou, depuis qu'il a vu le Rayon.Personne ne sait ce qu'est le Rayon. La plupart en ont perdu la raison. Mais lui en est juste sorti comme abruti, un peu engourdi, ou abasourdi. On le dirait toujours en apnée. Son regard se maintient, au loin, fixant l'horizon absent; ce qu'il dit se réduit toujours au minimum. Il est là, il est seul, quelque part. Il n'est pas sûr qu'il n'en pense pas moins. Ses circuits de communication ont subi une très forte distorsion. Diurnes. Personne ne sait exactement ce qu'est le Rayon. Ses yeux fatigués suivent les ombres les courbures du vide. Comme celui qui s'est déserté lui-même son regard se maintient au loin, presque comme éteint. Densité. Mais celui qui n'est pas totalement un rescapé reste avec son âme dénudée et oui ne peut que rester là, ébahi, hébété, prostré. Pourtant un calme profond émane de sa présence et, comme quasiment scindé, séparé,  son esprit furtivement s'échappe il va ça et là, il est tout entier décentré, et se prend à se promener le long des parois, des reflets de verre. Ce milieu est instable, les réseaux s'y forment et s'y déforment, ils diffusent leurs rayons à résolution multiples, ce désert n'a pas toujours été un désert. Le sable chante, crissement du sel et de la pierre, le vent dans les dunes, qui éprouve leurs formes. Ce désert n'a pas toujours été un désert, le silence n'y existe pas, il s'y joue des symphonies, il y a toujours symbiose, et osmose,  il y a la neige, la glace, le gel, sous une infinité de formes. Chaque grain de sable étant pourvu d'une qualité de singularité et d'unicité. Chaque flocon de neige étant lui aussi différent de tout autre flocon de neige.