mardi 20 mars 2012

839 : lundi 19 mars 2012

Ce matin, les Archivistes me faisaient remarquer que les Nolovolo et les Salivants avaient un penchant partagé pour le déchirement musical.

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Jean a dit « il y a le sourire, il y a le pré, la pluie, la salsepareille » j'ai dégusté salsepareille et j'ai interrogé le jardinier qui donnait un air de campagne folle aux bacs de ma ville et il a nommé le pissenlit, le coquelicot, le bleuet, l'ail des ours, la renoncule et la pâquerette - des images me sont venues – me suis perdue en entendant l'achillée mille feuille et l'achillée noire, l'ononis coquecigrue, l'orphys araignée, la dorine, la douce-amère (j'ai savouré mon semblant de science mais n'ai rien vu), la drave printanière, la ravenelle, la xatardie rude, l'alchemille argentée, de Grenier ou des prés, l'adonis d'automne, l'ancolie, l'ambroisine, l'andromède – j'ai dit mais ce n'est pas une plante ! - il a dit mais si, aussi – le sabot de Vénus, le nombril de Vénus, la samoie, le narcisse – oui - à feuilles de jonc – ah ? –l'arrête-bœufs, l'éperviaire, la benoîte des ruisseaux, la gesse annuelle, l'arabette hirsute, le capuchon de moine, l'astragale queue de renard, la campanule – j'ai dit ah oui – il est parti.

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D'un sourire espiègle, elle baisse les yeux un instant, le temps de relever l'ample tissu traînant à terre pour grimper sur l'estrade improvisée. Derrière sa frange noire, ses yeux d'un bleu vif balayent la petite assemblée. La ceinture glisse tant elle est grande, ce sont des déguisements "pour de vrai", la jupe à jupons de sa maman et la ceinture de son frère, du rouge sur les joues et moult colliers enchevêtrés de perles colorées. Ses chaussures trop grandes vacillent alors qu'elle clopine en place pour entamer sa déclaration dramatique. Attention, le spectacle commence...